Bertrand

Au retour de Tozeur, vendredi 02 juillet, l'accueil au bureau de piste a été plus qu'aimable : La taxe d'aéroport comme déjà dit fut presque symbolique : même pas 2 Dinars... Pendant que Christelle et Caryn patientaient dans le hall de l'aérogare, Olivier et moi furent conviés à partager le café au lait et les gaufres du responsable du service !... Puis lorsqu'il était temps de monter au premier à la météo, le dossier était déjà prêt. Enfin, le policier de service nous raccompagna tous les quatre vers notre PA28 F-IH, non sans avoir fermé les yeux sur la photo des 2 B747 irakiens puis ramena le caddie de nos bagages !

Prévol, rajout d'un petit litre d'huile -un vrai dromadaire du désert, que ce F-IH !- et juste une perte de 175 t/mn de la magnéto gauche, sans gravité puisque avec un différentiel de 75 t/mn on était encore dans les clous.

Décollage sans histoire avec une autorisation d'un premier virage à droite -pour recevoir tacitement l'agrément de survoler l'oasis- puis cap sur Sfax, et à nouveau Monastir.

Sur notre route des VOR après verticale Sfax, la petite ville d'Eljem avec en son centre un magnifique amphithéâtre romain en très bon état de conservation. Photos au passage, bien entendu !

On va dire que c'est de la routine, mais l'escale technique de Monastir -pour refuel en vue du vol vers la Sardaigne- était déjà connue, donc plus rapide. On peut juste saluer au passage l'efficacité du bureau de piste pour le dépôt du plan de vol, la douane pour sa cordialité et la météo pour la qualité des documents présentés : rien n'est à envier à l'Europe.

On peut même s'avancer à dire qu'en Tunisie un vol VFR est un avantage puisqu'en l'absence de réelle aviation de tourisme ici, un petit vol bénéficie exactement des mêmes prestations qu'un vol IFR de grande compagnie.

Le tourisme est une part importante de l'activité économique tunisienne (la 3è semble-t-il) et de ce fait toutes les activités touristiques sont encouragées à tous les niveaux. Alliée à la qualité de l'accueil sur place (aucune pression à l'achat, ni mendicité) on ne peut qu'encourager d'autres pilotes à tenter l'expérience tunisienne !

Ce même vendredi 02 juillet, décollage pour Alghero depuis Monastir via verticale Tunis et la route VFR publiée de transit maritime. Blue-out de nouveau par un ciel des plus CAVOK !

Seul petit regret, lors du décollage à Monastir la tour s'est ravisée et ne nous a pas laissés poursuivre le décollage dans l'axe de la 07 pour un transit côtier puis vers le point novembre (Souz. Ceci qui nous aurait permis de survoler Monastir City, sa médina et le mausolée Habib Bourgiba. Nous avons donc procédé -sur injonction- à un virage à gauche sitôt les 500 pieds atteints.

Le premier contact avec la Sardaigne fut des plus normaux, par contre le 'Bongiorrrrrno' du contrôleur d'Alghero Approche en réponse au nôtre fut des plus chaleureux et détonnait complètement des autres contacts très standards des autres contrôleurs italiens. La chaleur de cette parole suffit à nous réconcilier avec le VFR en Italie !

Au cours de la descente vers Alghero quelques villages à gauche et droite des ailes semblaient vouloir nous inciter à aller les visiter... Vraiment la Sardaigne semblait et est accueillante.

Finale 21 et bon vent de travers pour ne pas faillir à la réputation que lui avait construite un rallyeman de Malte lors d'échange de points de vue et accueil 5***** au sol : minibus pour 30 mètres de tarmac, une hôtesse pour nous guider à travers toutes les démarches administratives au sol (douane, police, bureau de piste, taxe, refuel, etc).

Tout cela pour la modique somme de 450 FF pour 2 jours de séjour !

Du 5***** je vous dis, et dans tous les sens du terme !...

À part l'accueil strictement froid de l'office du tourisme, l'ensemble du séjour à Alghero fut très agréable et si ce n'est la hauteur presque prohibitive de la taxe de séjour, j'encouragerais presque tout le monde à aller faire un tour dans cette ville, à une portée d'aile de la Corse : Une bonne occasion de pratiquer son anglais aéro dans une zone de gestion simple d'espaces militaires italiens ; le tout dans une région encore préservée du tourisme de masse !

Au fait, les maximes officielles de notre voyage sont à ce jour au nombre de trois :

- Fastoche, c'est dans la poche

- ... comme des Mickey

- Plouf dans l'eau (pour la baignade, bien entendu...)